26 février 2009

Pump my ride

Petite devinette: que fait le monsieur là?


Il remet de l'essence dans son christiania? (J'comprends pas, c'est pourtant pas à moteur ces trucs là..)
Non, non!

Il... regonfle les pneus tout bêtement, avec la pompe prévue à cet effet (?!)

Bon, je n'ai jamais fait gaffe si toutes les stations à essence en étaient pourvues, ou encore si c'était gratuit...

Toujours est-il que ces pompes existent également sur la devanture de nombreux magasins de vélos, comme ici à Nørrebrogade. En cas d'urgence, elles peuvent gracieusement vous sauver la vie (de votre pneu). :-)

22 février 2009

De l'astronomie à la 3D...

Au programme de ce dimanche après-midi, une visite au Tycho Brahe Planetarium.

Tycho Brahe, ça vous dit quelque chose? C'est le nom d'un astronome danois qui a vécu au XVIème siècle (1546-1601). Il a établi un catalogue d'étoiles très précis pour son époque et surtout, il a proposé un modèle d'univers combinant le système géocentrique de Ptolémée et le système héliocentrique de Copernic. Il est considéré comme un des pères fondateurs de l'astronomie moderne.

Pour lui rendre hommage, on a donné son nom au planétarium de Copenhague, situé au bord du Skt Jørgen Sø (lac St Georges). Il a été inauguré en 1989 et abrite une collection permanente consacrée à l'espace et à l'astronomie. Il comporte également deux salles de cinéma présentant des films en 3D. La plus grande des deux est construite sur le même modèle que la Géode à Paris et possède un écran en demi-sphère permettant de projeter au format IMAX.


Les films sont en danois, mais des écouteurs sont en vente, qui permettent d'écouter la version en anglais (ouf!). Pour l'IMAX, nous avons choisi Sea Monsters, très impressionnant bien sûr.

Ça c'est du projo, mes amis!

Quand à la petite salle, elle diffuse en boucle 4 petits court-métrages, 3D aussi, mais sur un écran normal (mais une fois qu'on a vu Sea Monsters, on est un peu blasé forcément).

L'exposition permanente est assez classique, et comporte le lot habituel de petits gadgets rigolos à manipuler.


Et toute une série pour les enfants (avec certains bidules un peu déglingués quand même).


(Photos publiées avec l'aimable autorisation d'Alexandre Rosa.)

14 février 2009

Un tour à la tour!

(Oui je sais, c'est vraiment pourri comme jeu de mots).

Bref.
Aujourd'hui, à l'occasion d'une balade dans Copenhague avec des amis, on a visité la fameuse Rundetårn (= tour ronde).


Cette tour est en fait le clocher de la Trinitatis Kirke. C'est le roi Christian IV qui la fit construire, en 1642. Cette tour était la première section du complexe de construction Trinitatis, qui devait rassembler les trois institutions les plus importantes pour les savants du XVIIème siècle: un observatoire, une église, et une bibliothèque universitaire. L'observatoire en question est le plus vieux d'Europe encore en fonction, et la bibliothèque, située au dessus des voûtes de l'église, sert à présent de salle d'exposition.

Pour monter dans la tour, on ne prend pas un escalier, mais... un couloir en hélice!


Cette rampe est unique dans l'histoire de l'architecture européenne. Sa longueur est de 209 m, et elle fait 7 fois et demi le tour du noyau.

Pour la petite histoire, on raconte qu'en 1716 Pierre le Grand, tsar de Russie, monta au sommet de cette tour à cheval, tandis que la tzarine s'y faisait conduire dans un carrosse tiré par six chevaux!

Alors bien sûr, l'intérêt majeur de la Rundetårn n'est pas son escalier sans marches, mais bien la belle vue à 360° qu'on a tout en haut (34,8 m au dessus de la rue):


Cette tour est l'un des bâtiments les plus populaires dans la coeur des Danois. Ainsi au Danemark, la hauteur des bâtiments est souvent comparée à celle de la Rundetårn.

Ce monument représente aujourd'hui, grâce aux événements qui s'y déroulent, un élément très vivant du milieu culturel de Copenhague.

10 février 2009

Ça y est, je l'ai fait!

Wouhou, ça y est, j'ai franchit le pas, alléluia, je me suis jetée à l'eau, I did it!!!! Je l'ai fait, enfin. Ah, comme je suis fière de moi.

Je suis allée au boulot EN VÉLO, ouiii!!! Bon, ça va, hein, vous moquez pas. (J'entends mon grand-père, excellent cycliste, ricaner dans le fond).

Le truc, c'est que mon boulot, c'est un peu à perpét', du genre il n'y a qu'un seul bus qui y va, et encore il passe toutes les demi-heures. Je n'invente rien. Pour choper mon bus, je prend le métro aussi (40 min au total, ça paraît assez long ici). Je bosse au sud de l'île d'Amager (prononcez Amar, et ne cherchez pas à comprendre pourquoi). Et j'habite dans le centre (how lucky am I).

J'en parlais hier avec un collègue danois, qui ne comprenait pas pourquoi je me faisais ch*** à attendre le bus, alors que je serais si libre, si légère et si rayonnante de santé à faire le trajet en vélo.

- C'est 9 kilomètres quand même.
- Hé ben, où est le problème? Ou sinon, tu t'achètes un deuxième vélo, que tu laisserais à la station de métro, et qui ne servirait qu'à ça.
(Posséder deux vélos, il n'y a que des Danois pour avoir des idées pareilles.)

- De toute façon, même si tu fais l'intégralité du trajet en vélo, ça sera plus rapide qu'en transports en commun.
- Mouais.

Alors, ce matin, me remémorant la conversation, j'ai décidé de ne pas passer pour une poule mouillée, et j'ai testé. Et devinez quoi? Il avait raison! 35 minutes, c'est parfaitement faisable et je le referais (peut-être pas tous les jours non plus...) Aucune excuse pour ne pas s'y mettre!

Dans ma boîte, il y a des douches dans les toilettes (c'est presque plus des toilettes, c'est des vestiaires, les gens y laissent leurs affaires et leurs serviettes de bain à sécher). Et puis c'est formidable, les Danois ont même pensé à installer plein de vent dehors! (c'est pour faire sécher la transpi des cyclistes ça)

8 février 2009

Un dimanche ensoleillé au bord de l'eau

Ce dimanche, un grand soleil s'est pointé en début d'aprèm.
Je n'ai pas hésité longtemps entre l'appel du duo canap'/ordi et l'appel du duo vélo/appareil photo. J'ai bien sûr choisi la deuxième option. (En même temps, habiter dans le centre, ça aide à se motiver!)

Thème de la balade d'aujourd'hui: les bateaux (encore!).
Désolée, c'est plus fort que moi.

Pour commencer, le Frederiksholms Kanal:



Suivi de son collègue le Christianshavns Kanal:



Si vous voulez voir autre chose que des bateaux, c'est dans le diaporama que ça se passe!

7 février 2009

J'ai testé pour vous... la prune!

Ça devait finir par arriver. C'est arrivé. A force de faire faire à mes affaires (notez l'allitération/assonance de ouf) des va-et-vient permanents entre mes deux sacs, j'ai fini par oublier ma carte mensuelle de transport. Et vous connaissez la loi de Murphy: c'est toujours le jour où on oublie son titre de transport qu'on se fait contrôler. Et ça n'a pas loupé.

Bon, le métro de Copenhague est un peu vicieux aussi.
Il n'y a aucun portique, on y rentre et on en ressort comme dans un moulin.
Alors forcément, je ne me suis aperçue de mon oubli qu'au moment où je me suis faite contrôler.

Méfiance dans ce métro: pas de portiques peut-être, mais des contrôles fréquents, et des amendes hautement dissuasives. Et hop, 600 kr (80 euros)! C'est plus cher que ma carte elle-même (4 zones). Alors évidemment, j'ai expliqué au contrôleur (très aimable d'ailleurs) que j'en possédais une. Il a pris mon nom, mon adresse, mon numéro CPR, et m'a expliqué que je devais téléphoner à tel numéro, et leur envoyer par mail une copie de ma carte de transport, et qu'ainsi mon amende sera réduite à 100 kr. Pas moyen de donner une fausse identité de toute façon, car avec le numéro CPR (inscrit sur ma carte CPR), on sait tout sur vous.

En ce qui concerne les bus en revanche, impossible de monter dedans sans brandir sa carte sous le nez du chauffeur! (ou sans clipper sa klippekort, système absolument incompréhensible de zones et de clips de compostage...)

C'est un peu l'inverse de Paris en fait!

Et sinon, pour revenir chez moi en sens inverse (6 stations), j'ai acheté un ticket de métro, qui m'a coûté la modique somme de... 21 kr (2,82 euros)!
Ah ouais quand même.

6 février 2009

Merci, cycliste!

Je me baladais tranquillement rentrais de soirée (en vélo bien sûr), quand je suis tombée sur un panneau qui m'a fait sourire:

Sur Olso Plads (Østerport)

Bon, vous avez compris la première ligne, mais je vais vous le traduire quand même:

"Salut cycliste!

Maintenant tu peux conduire en toute sécurité sur Folke Bernadottes Allé [en travaux, apparemment terminés] et visiter la Petite Sirène.
En effet, il y a une piste cyclable dans les deux sens.

Merci d'utiliser ton vélo en ville."

Et le petit logo rouge: "Ensemble en ville".

Hé oui, pendant les travaux j'avais moi-même renoncé à emprunter la Folke Bernadottes Allé pour voir cette "fameuse" Petite Sirène...

3 février 2009

Les Danois et leur drapeau

Comme j'adore les petites anecdotes sur les différences culturelles, j'inaugure aujourd'hui une nouvelle catégorie de billets intitulée pompeusement, euh... Différences culturelles. Bon, c'est sûr que le Danemark, hein, c'est pas exotique des masses, mais tout de même, il y a des trucs marrants à raconter.

Comme la passion délirante que vouent les Danois à leur drapeau.

C'est simple, ils en mettent partout (surtout dans les grandes occasions): dans leur salon, dans leur jardin, sur leur gâteau d'anniversaire...

(gâteau d'un Français qui a fêté son anniversaire à la mode danoise)
Notez également la serviette de table.

N'y voyez là aucun patriotisme mal placé. Pour eux il est tout simplement symbole de fête. C'est ainsi que dans chaque supérette danoise, il y a un petit rayon consacré aux accessoires indispensables du teufeur qui se respecte:

Je vous jure que la panoplie COMPLÈTE existe

Et dans cet attirail figurent en bonne place des pitis drapeaux à planter sur le gâteau, ou à brandir fièrement:

J'ai même vu au supermarché des petits mâts d'environ 50 cm, avec le drapeau à hisser dessus avec une ficelle!

Les Danois en sont fiers à cause de son histoire et du symbole fort qu'il représente. C'est probablement le plus vieux drapeau du monde. Ils lui ont donné le nom de Dannebrog (drapeau rouge, et par extension, drapeau danois). Selon la légende, ce drapeau trouverait son origine en 1219 en Estonie, lors de la bataille de Lyndanisse, où le roi du Danemark Valdemar II aurait vu apparaître cette croix dans le ciel et donné miraculeusement la victoire aux Danois. Un don de Dieu, rien que ça!

Christian August Lorentzen, 1809,
Statens Museum for Kunst

Cette croix caractéristique, abusivement surnommée "croix scandinave", a été ensuite allègrement copiée par tous les voisins nordiques!


(Finlande, Islande, Norvège, Suède, Danemark)




Prochain épisode: la passion des Danois pour ... les bougies! (Ça promet).