29 juillet 2009

Ca mange quoi un Danois?

Il était temps, quoi, je suis française oui ou crotte! Il fallait bien que je finisse par parler de bouffe. Ras le blog du vélo.

Bon, alors, un Danois, ça ne mange pas tout à fait pareil que nous. Je m'en doutais un peu avant d'arriver, mais bon, on ne s'imagine pas à quel point deux pays européens peuvent être aussi différents au niveau nourriture.

Pour commencer, petite présentation du plat national, le truc typique, traditionnel, de base. J'ai nommé le smørrebrød (smør = beurre, brød = pain). Alors ce qui est sympa avec le smørrebrød, c'est qu'il n'est pas prise de tête à cuisiner. Voyez plutôt.

- Prenez une tranche de pain danois (marron, avec plein de graines).
- Beurrez-la légèrement.
- Ouvrez votre frigo.
- Et mettez sur la tartine ce qui vous tombe sous la main, genre hareng mariné, (si si, on en a toujours sous la main au Danemark), charcuterie, crudités, etc., arrangez tout ça un peu esthétiquement, et hop, vous avez un smørrebrød ! Et mangez-le avec des couverts s'il-vous-plaît, sinon vous allez tout faire dégringoler.



Le smørrebrød est parfaitement adapté aux Danois, car ce sont des gens qui mangent rapidement le midi, pour finir tôt dans l'après-midi. Et les supermarchés danois sont parfaitement adaptés à a fabrication du smørrebrød, car particulièrement achalandés en matières premières adéquates (le monde est rudement bien fait). Dans chacun d'eux, on trouve un vaste assortiment de pains aux graines, et plein de garnitures, du genre: charcuterie et fromage en tranches, petites salades composées (sans salade à l'intérieur), cornichons en rondelles, bocaux de chou rouge (c'est légèrement sucré au goût), et l'inévitable hareng mariné (lui aussi un peu sucré). Et pleeeeein de sauces. Et hop, dans la madpakke! (boîte à casse-croûte)

Pour être honnête avec vous, je n'ai pas découvert les subtilités du smørrebrød au supermarché, mais à la cantine de mon boulot. Elle propose un plat chaud, ok, mais aussi et surtout un buffet froid, différents pains à couper soi-même, et une motte de beurre. A ma grande surprise d'ailleurs, beaucoup de gens se contentent d'un ou deux smørrebrøds, sans jamais toucher au plat chaud.

...

Je sais ce que vous pensez. Vous vous dites que ce n'est pas vraiment de la cuisine. Hé bien détrompez-vous, on peut élever le smørrebrød au rang d'art très raffiné dans certains restaurants. Regardez, ça ne vous donne pas faim, vous?

14 juillet 2009

Comment avoir un vélo à deux balles?

Alors quand je dis deux balles, je parle d'euros. Oui, 20 kr, c'est 2,68 euros, alors on ne va pas chipoter pour 68 centimes. Ni même pour le reste d'ailleurs, car en fait le fameux vélo est gratuit. Je m'explique.

Si vous venez à Copenhague, vous ne manquerez pas d'avoir une furieuse envie de vélo en voyant la foule des locaux sur leurs deux roues. Rassurez-vous, vous pourrez soulager votre envie pour que dalle avec le Bycyklen. Sous ce nom rigolo (by = ville) sont désignés les vélos en libre-service. (C'est encore plus rigolo si vous le prononcez à la danoise, ça donne "bussuclenne", ah, ah.)


Sympa, il y a même un plan du centre-ville!
On n'a d'ailleurs pas le droit de les en sortir.

Vous pouvez voir qu'ils sont attachés à la barre métallique par une vulgaire chaîne, qui vous rappelle étrangement quelque chose... Oui, c'est ça, un caddie de supermarché! Et pour libérer le Bycykel* de votre choix, il vous en coûtera une pièce de 20 kr, nous y voilà. Que vous récupérerez en le raccrochant, cela va de soit. Non, pas de caution ni quoi que ce soit, comme à Paris avec les Vélibs! Ici, on vit à la cool, et on fait confiance aux gens. Bon, ces vélos ont un peu moins de classe qu'à Paris, ok. Et le nombre de touristes n'est pas le même. Et tous les Copenhagois ont déjà un vélo, d'accord. Mais bon, quand même.

Alors, je les ai testés quand même, malgré le fait que j'ai déjà deux vélos... Hé ben... ce sont de vrais vélos à deux balles. Mais ça dépanne carrément. C'est parfait pour quelques déplacements ici et là. Le plus dur est d'en trouver des libres. Car les bornes sont bien souvent squattées par de vrais vélos.

Ah, j'oubliais un truc: ils ne sont de sortie qu'à la belle saison, alors profitez-en pendant qu'il en est encore temps!

(*): en cykel, to cykler, cyklen, cyklerne (j'ai tout bon?)